Are you bloody kidding me?

Vous allez suivre mes aventures administratives, j'ai décidé.
J'ai passé mon après-midi d'hier (et une partie de la matinée) à téléphoner en Angleterre – et je ne veux pas imaginer la gueule qu'aura la facture. Parce qu'à Pole Emploi, les lignes téléphoniques sont limitées et ne permettent pas d'appeler à l'étranger. Il a donc fallu se résoudre à utiliser le fixe familial.

Alors, j'ai appelé d'abord le standard général des Job Centers. Et là, j'ai du circuler de numéro en numéro, pendant un bon moment, mise sur ligne d'attente en ligne d'attente, encore et encore.

Verdict n°1 : le E303, demandé par Pole Emploi, ne permet pas d'obtenir l'alloc chômage en France, mais de transférer une allocation obtenue à l'étranger en France pour trois mois, qu'il me dit monsieur l'anglais. Ah.

Je raccroche, j'appelle Pole Emploi – 3949 \o/ - et nous poursuivons. Le monsieur du téléphone (français cette fois) me dit que je dois insister, il me faut impérativement ce formulaire.

Je rappelle les anglais.

Le verdict reste inchangé, ils ne peuvent pas me le donner, c'est comme ça et pis c'est tout.

Bon.

Internet est mon meilleur ami, google aussi. Après quelques recherches, il se trouve que les anglais ont bien raison : le E303 ne me sert à rien. Cependant, le E301 – qu'on m'avait réclamé pour la Suisse – pourrait se montrer fort utile. Tiens donc.

Ainsi donc, fraîchement levée ce matin, je me rends à Pole Emploi. La fille de l'accueil m'envoie bouler, elle ne sait pas la différence entre ces deux formulaires, pis demerden Sie sich, vous êtes grande, majeure et vaccinée après tout.

- à Pole Emploi, je voudrais pas dire, mais ça a franchement l'air de pas être le temple de la compétence -

Bien, je me débrouille alors. Je rappelle les anglais.

Et là, bizarrement, ça va mieux. Enfin, ils m'envoient quand même de numéro en numéro, me rappellent, me font rappeler, bref, quelques longues minutes au téléphone – à écouter une musique d'attente pour ainsi dire stéréotypée tellement elle colle bien aux anglais – j'ai enfin le bon organisme. Et je n'ai pas besoin de tout expliquer en détail, ils connaissent ces formulaires.

Le E301, nouvellement nommé U1, est définitivement ce qu'il me faut. Alors pour cela, je dois envoyer un autre formulaire, que je télécharge en ligne, tout ça. Je leur envoie, ils m'envoient ensuite mon petit E301 chéri. Victoire !

Sauf que ça me paraissait trop beau pour le coup. Formulaire pour obtenir un formulaire, hein ? Je demande à la gentille madame – que j'avais déjà du mal à comprendre, avec son accent écossais à couper au couteau - le temps que ça va prendre. J'entends un chiffre, je tique.

Je veux ce badge.

« Four weeks? »
Avouez tout de même que sachant que le courrier met en moyenne une semaine pour arriver, aller-retour ça fait deux semaines, donc... Allez, trois semaines avec les lenteurs administratives, m'étais-je naïvement dit.
« No, twelve weeks. » me répondit-on alors.
Et là je déchante. 12 semaines. 3 mois. Pour un putain de formulaire.

It must be a joke.

Ainsi donc, mes espoirs de toucher des assedics en août et septembre s'envolent en fumée. Avec la lenteur administrative française, je serais bien contente si le dossier arrive à son terme en décembre. De toute façon, j'aurai plus droit aux allocs à ce moment-là, puisque je serai étudiante...

Je suis maudite.

Donc autant vous dire que je suis fort mécontente d'avoir usé autant d'essence, de minutes téléphoniques, et de salive pour ça. Un tantinet dégoûtée de savoir que je vais devoir aussi payer le timbre à 1,30€ qui va aller envoyer ce putain d'« application form ». Je les déteste.

L'article là est fort court, mais depuis hier, c'est à peu près toute la nouveauté que j'obtiens. Pour me faire pardonner, et si j'ai la motivation, j'écrirai un autre petit quelque chose dans la journée !

D'ici là, je retourne à mes cartons, car je déménage d'ici une semaine, retour à Besançon \o/ !

That's all folks !